Jusqu’en septembre 2026, les partenaires sociaux sont invités à débattre autour de trois grandes thématiques : la qualité de vie au travail, les parcours professionnels et l’avenir des retraites.

Marylise Léon (au centre) et Mylène Jacquot (à gauche), secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, à l’issue de leur rendez-vous du 4 novembre au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.© Syndheb
Le gouvernement assure croire au dialogue social et entend le faire savoir. Les budgets de l’État et de la Sécurité sociale ne sont pas encore adoptés, mais cela n’a pas empêché le ministre du Travail, accompagné du ministre délégué à la Fonction publique, de lancer, mercredi 4 novembre, une conférence sur le travail et les retraites. L’objectif d’une telle initiative est de proposer aux organisations syndicales et patronales «un espace de discussion ouvert […] qui permettra notamment d’éclairer la prochaine élection présidentielle».
Trois grands rendez-vous et des ateliers au Cese
La conférence sera coordonnée par Jean-Denis Combrexelle, haut fonctionnaire bien connu des partenaires sociaux pour avoir été à la tête de la Direction générale du travail (DGT) pendant treize ans. Il bénéficiera de l’appui de deux autres garants : Anne-Marie Couderc (femme politique et cheffe d’entreprise) et Pierre Ferracci (dirigeant fondateur du cabinet de conseil aux élus syndicaux Secafi). Ensemble, ces trois personnalités «auront la charge de coconstruire avec les partenaires sociaux le programme de chaque atelier», explique le gouvernement.
La CFDT prête à avancer ses propositions
Seul le Medef a fait savoir qu’il ne participerait pas à cette conférence. Un positionnement à la fois étonnant et inhabituel qui révèle la fébrilité de la première organisation patronale française et le peu de cas qu’elle fait du dialogue social dans la période. «Cela fait des années que le Medef n’a rien à dire sur le travail», a résumé Marylise Léon, jugeant que cette politique de la chaise vide n’était «pas responsable».

